L'incertitude dans le secteur agroalimentaire : un défi pour le contrôle de gestion

Déjà lourdement impacté par la pandémie, le paysage agro-alimentaire français se prépare à affronter les conséquences de la crise ukrainienne.  

Un confinement qui a pesé sur l’ensemble du secteur

Une pénurie de main d’œuvre a profondément transformé l’ensemble de la filière agricole non seulement au niveau des récoltes et de la production agricole locale mais aussi dans l’ensemble des entreprises du secteurs.  

Premièrement une partie des agriculteurs et des travailleurs saisonniers sur le territoire n’a pu être disponible du fait du confinement et des contraintes logistiques qui en découlent. Deuxièmement, du fait de la fermeture des frontières, le recours à la main d’œuvre saisonnière d’origine étrangère n’a pas été possible. Enfin un taux d’absentéisme important a été observé dans l’ensemble du secteur suite aux mesures de confinement qui ont été adoptées sur le territoire.  

La limitation des voyages a également conduit à une pénurie de transporteurs. 

Les marges du secteur ont été considérablement rognées par l’augmentation des dépenses de production.  

Un appauvrissement et une mutation de la demande

Ces impacts se sont aggravés avec une baisse conséquente de la demande. La demande locale a été appauvrie par l’interdiction des marchés, la fermeture des lieux de restauration et n’a pu être que partiellement rattrapée par le développement des ventes en ligne aux particuliers. Quant à la demande internationale, elle a subi la diminution des exportations.  

L’ensemble des complications observées sur les approvisionnements et sur l’évolution de la demande ont conduit à une pénurie des matières premières dont le coût s’est considérablement accru et à une inflation généralisée sur le prix des produits.  

Une situation aggravée par la crise ukrainienne

Outre les mutations profondes observées sur le secteur agroalimentaire français, le récent conflit entre la Russie et l’Ukraine achève de plonger l’ensemble du secteur agroalimentaire dans l’incertitude.

La guerre entre les deux pays, principaux exportateurs de céréales couvrant notamment près de 30% des ventes de blé dans le monde, génère une inflation qui affecte non seulement l’approvisionnement des entreprises agroalimentaires mais aussi les coûts de consommation des filières d’élevage françaises. En particulier, l’alimentation des animaux dépend fortement des céréales dont le coût risque encore d’augmenter de manière significative.

Enfin l’envolée des prix du gaz fait également grimper le coût des engrais azotés très utilisés par les agriculteurs français pour fertiliser leurs cultures.

Un défi de taille à relever pour la fonction de contrôle de gestion du secteur agroalimentaire

Cette nouvelle donne nécessite une réactivité et une capacité de résilience renforcées de l’ensemble des fonctions des entreprises du secteur agro-alimentaire, notamment celle du contrôle de gestion encore plus sollicitée pour anticiper les répercussions de ces événements. 

Forte de ces constats, Abington Advisory et l’IAE de Nantes ont mené une étude sur la digitalisation du métier de contrôle de gestion agro-alimentaire auprès de plus de 60 contrôleurs(ses) de gestion.

Nous vous proposons de vous présenter une restitution de ce baromètre 2022 ainsi que des exemples de solutions au cours d’une série de webinaires avec trois focus :

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